Ici vivent des gens

D’après Athol Fugard

Octobre 96

Quatre personnages, médiocres et frustrés, qui essaient de faire la fête.

. Et un cinquième que l’on ne voit jamais mais qui selon toute vraisemblance est à l’origine de ce remue-ménage.

Ce sont les gens d’Athol Fugard, ses héros. Quatre personnes, quatre cas désespérés ?

Le metteur en scène russe Sergueï Zemtsov ne le croit pas : les héros sont absorbés par la grisaille. L’absence de bonté, d’attention les conduit au désespoir. Leurs frustrations deviennent déraison. Ils se déchirent et torturent les autres. L’issue serait la fête, le rire ; le carnaval. Le salut viendrait du théâtre.

Ils transforment donc pour un instant leur vie, théâtre de l’horreur, en carnaval, en bouffonnerie, en représentation de cirque. Cette minute enivrante de liberté fait naître une bacchanale de sons, de mouvements, cris, chansons et danses.

Brusquement, nous percevons des gens capables d’improviser, d’être heureux, mais ce n’est qu’un scintillement fugace. Comme des animaux sous la ruée de l’ouragan, ils se sont serrés les uns contre les autres. Ils sont trompés par la vie, ont peur de la vie et pourtant ils luttent à leur façon naïve, ingénue, parfois stupide. Ils ne veulent pas renoncer à leur dignité humaine, se briser définitivement.

Mise en scène

Sergueï Zemtsov

Assistant

Michel Bourgade

Scénographie

Daniel Talbot

Costumes

José Ravenet

Musique

Alfred Fantone

Lumière

Dominique Guesdon

Distribution

Ewlyne Guillaume

Paskale Wouimba

Serge Abatucci

Maurice Mayen